lundi 26 décembre 2011

Les films majeurs de 2011, et les autres


Avant de retrouver le classement des dix films qui m'ont marqué cette année, vous retrouverez :
- Le top 3 des réalisateurs / acteurs / actrices
- Les dix films qui m'ont déçu

Certains films ne sont pas cités faute de visionnage. Parmi eux se trouve : Mélancholia, J'ai rencontré le diable, La piel que habito, The tree of life, et bien d'autres...


Réalisateurs :

Darren Aronofsky : Avec une mise en scène autant chorégraphiée que dérangeante, le réalisateur parvient à faire de Black Swan un formidable thriller angoissant. Tel un Tim Burton, Darren Aronofsky impose sa vision du monde de la danse : derrière les paillettes se cache un univers noir, très noir.

Michel Hazanavicius : A l'heure du « tout 3D », un réalisateur a pris le pari de revenir en arrière et tourner un film en noir et blanc muet, The Artist est né. Et quelle claque ! Force est de constater que Michel Hazanavicius a su respecter tous les codes du genre : ouverture de plans en cercle, importance de la lumière, etc. Le réalisateur français a réussi à faire du neuf avec du vieux.

Nicolas Winding Refn : Dans Drive, une seule scène suffit a comprendre la force du réalisateur : l'ascenseur. Le plan bascule de la tendresse à un passage d'une rare violence en l'espace d'une seconde et sans un seul dialogue. Le spectateur ne peut rester que bouche bée.


Acteurs :

Colin Firth :
Ce n'est pas tant par son bégaiement que l'acteur impressionne dans Le Discours d'un Roi, mais par les émotions qu'il parvient à susciter. L'angoisse de la maladie plus que la maladie elle-même, les conséquences que cela peut avoir alors que son rôle nécessite de lui qu'il soit fort aux yeux de la nation. Jamais un roi ne nous aura paru si humain.

Michael Fassbender :
On a beaucoup parlé de Ryan Gosling mais ne serait-ce pas l'année Fassbender ? L'acteur également à l'affiche de trois films cette année a excellé dans les rôles de personnages torturés, tout en leur apportant une vision différente. Alors que Erik Lehnsherr réagissait par la colère (X-men : le commencement), Brandon (Shame) se complaint dans le mutisme et la luxure. Avec à chaque fois ce regard bleu acier aussi tendre qu'animal.

Joey Starr : L'enfant terrible du rap s'ouvre les portes du cinéma français avec son premier grand rôle dans Polisse. Et c'est un nouveau Joey Starr que l'on découvre : capable de jouer des rôles durs, avec une sensibilité à fleur de peau, capable de faire rire comme de faire pleurer (rappelez-vous l'abandon de l'enfant par sa mère...). Alors ce n'est pas encore l'acteur de l'année, mais il mérite amplement d'être encouragé en prenant sa place dans ce podium.

Actrices :

Elle Fanning : Dans le rayon « petite qui deviendra grande » comment ne pas citer Elle Fanning. Aussi bien dans Somewhere que dans Super 8, la jeune actrice a su rivaliser par la justesse de son jeu avec beaucoup d'actrices bien plus âgées. Comme pour nous rappeler une certaine Kirsten Dunst dans Entretien avec un vampire qui a confirmé son talent avec Mélancholia, Elle Fanning est a surveiller de très près.

Natalie Portman : Fragile, perfectionniste, prude, sensible, schizophrène, Natalie Portman a su passer par tellement de phases différentes dans Black Swan que cela aurait pu à chaque fois être un personnage à part entière. Un rôle difficile qu'elle a relevé haut la main.

Carey Mulligan :
Peu touché par sa prestation dans Drive, c'est dans Shame que je suis resté cloué par la jeune Carey Mulligan. Loin d'être le faire valoir de Michael Fassbender, chaque scène de l'actrice donne toujours lieu a une profonde émotion. Alternant constamment entre femme-fatale et enfant-fragile, on ne peut rester de marbre.

Flop 10 :

L'éleve Ducobu :
Elie Semoun en fait des tonnes, les jeunes acteurs récitent leurs textes, l'humour tombe souvent à plat, un scénario banal. Après Lucky Luke et Astérix aux jeux olympiques, encore une adaptation de BD qui sombre.

Hell Driver :
Encore un bide pour Nicolas Cage. Bien que second degré, le film tourne en rond, les scènes d'action sont ridicules et les personnages stéréotypés. Quant aux dialogues, ils sont plus proches d'une réunion de bodybuilders que d'un Michel Audiard.

The Tourist : Encore un remake made in Hollywood. Ici, la mise en scène et le scénario sont réduit à leurs plus simples expressions, le but étant de faire ressortir les deux stars. Mais force est de constater qu'une bonne tête d'affiche ne fait pas un bon film. La curiosité de l'intrigue laisse vite place à l'ennui et on attend le dénouement avec impatience pour rentrer chez nous.

On ne choisit pas sa famille : Scénario mainte et mainte fois éculé, personnages sans saveur ni originalité. Pour son premier film, Christian Clavier reste dans la comédie mais semble avoir oublié de mettre son répertoire au goût du jour. Un divertissement bon enfant, sans plus.

le flingueur : N'est pas Charles Bronson qui veut. Jason Statham en fait la délicate expérience avec ce film d'action où la réflexion n'est pas la bienvenue. Gardant son personnage de dur à cuire invincible, l'acteur ne fait pas dans la nouveauté, et on se lasse très vite.

Cowboys et Envahisseurs : Avec un nom pareil, il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Ça tombe bien, car il y avait effectivement pas grand chose. L'idée de base n'était pourtant pas mauvaise (pourquoi les Aliens arriveraient toujours à notre époque ?) mais le scénario est aussi bâclé que le jeu des acteurs, qui ne semblent pas y croire non plus.

The Green Hornet : Cette adaptation de la série ressemble plus à une parodie. Les héros comme les méchants se tournent en dérision et les scènes d'actions abusent d'effets de vitesse. Une sorte de Kick-Ass qui aurait oublié l'inventivité.

Force Speciales : Ce n'est pas encore cette fois-ci que la France imposera sa marque dans les films d'actions. Paradoxalement, le film est à la gloire de ces supers soldats mais les tournent parfois en ridicule (une dizaine de talibans sans équipement et en sandales poursuivant pendant trois jours un de ces soldats, ça force le respect...). Les dialogues sont inutiles et d'un patriotisme exacerbé.
The Green Lantern :
La guerre DC Comics / Marvel continuent et pour la première firme seul Batman la sauve encore de la noyade. Ni l'histoire ni Ryan Renolds ne parviennent à convaincre. Mention spéciale à une pseudo-morale de fin qui a su à la fois être inutile et consternante.

Conan : Quand on voit le Conan de 1982, on se dit que le héros devrait parler plus. Quand on voit ce nouveau Conan, on se dit que finalement un barbare muet c'est mieux. Les dialogues sont affligeants et les combats sont tout sauf naturels. Heureusement que l'actrice se dénude, elle aura eu le mérite de nous réveiller.


Top 10 (de la dixième à la première place)

Super 8 : Parfait hommage à la filmographie de Spielberg, Super 8 nous replonge dans notre enfance lorsque nous rêvions d'aventure. Rajouter à cela de jeunes acteurs prometteurs et des effets spéciaux qui en mettent plein la vue et vous obtenez la recette gagnante.

Scream 4 : J'entends déjà dire : « il est fou, ce film est nul ». Pourtant sous ses faux airs de série B, le film est une parfaite mise en abîme de la crise de créativité que traverse Hollywood. Les remakes veulent remplacer les originaux, mais c'est chose vaine. N'hésitant pas à s'auto-parodier ( la scène d'ouverture est jouissive), Wes Craven réussit une parfaite conclusion à sa saga.

Sucker Punch : Voilà un film incompris. Certes il y a des jolies filles et des gros flingues, mais en y réfléchissant l'intrigue n'est pas si anodine que ça (qui a deviné le dénouement ?). La musique prend une place importante et les scènes d'actions made in Snyder sont juste sublimes (n'en déplaisent à tout ceux qui veulent copier le maître (cf: Les Immortels))

Shame : Un minimum de dialogue, un maximum de sexe, le film plaît car il dérange. Rien n'est expliqué sur le passé du personnage, juste la vérité nue : désormais c'est ce qu'il est. Les acteurs donnent beaucoup d'eux-mêmes et la mise en scène reste simple mais efficace.

Polisse : Plus qu'un film, un docu-fiction. Maïwenn montre un visage sans concession de cette brigade, avec les moments durs, leurs conflits intérieurs, mais aussi leurs joies. Les cas sont tous aussi poignants les uns que les autres et Joey Starr est magnifique.

Drive : Une mise en scène épurée, une musique lancinante, et un Ryan Gosling détonnant. Difficile de résumer toutes les qualités de Drive tant le film a fait office d'OVNI cette année. La réalisation alterne scènes d'action et temps mort dans lesquels on ne s'ennuie jamais, comme si Drive avait duré « 5 minutes ».

Le Discours d'un Roi : Le film mise sur son duo d'acteurs, et il a raison. Colin Firth est parfait autant dans la colère que dans la souffrance, Geoffrey Rush apporte un humour très British dans une histoire qui ne l'est pas forcément. Plus qu'un film historique, c'est le récit d'une amitié peu commune (tiens ça me rappelle un autre film).

The Artist : Voilà un film à la fois original, malin, et grand public. Retour au noir et blanc, de la musique au lieu de parole, des intertitres, de la danse. À coup d'hommage au cinéma muet et aux acteurs de cette époque, Jean Dujardin et Berenice Bejo forment un duo à la fois comique et terriblement émouvant.

Intouchables : Parfois pour faire un grand film, il suffit de peu de chose. Intouchables est un exemple de simplicité et d'humour. L'alchimie de Omar Sy et François Cluzet transperce l'écran. On se laisse emporter dans cette hymne à l'amitié et à la tolérance.

Black Swan : Un film sur la danse ? Non, Black Swan est tellement plus. Un film sur la redécouverte de soi, sur une recherche de perfection, sur l'obsession. Un film sur la jalousie, tantôt sulfureux, tantôt macabre. La perfection au cinéma est presque impossible, mais certains s'en rapprochent. Black Swan est l'un d'eux.

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