Avant
de retrouver le classement des dix films qui m'ont marqué cette
année, vous retrouverez :
- Le top 3 des réalisateurs / acteurs / actrices
- Le top 3 des réalisateurs / acteurs / actrices
-
Les dix films qui m'ont déçu
Certains
films ne sont pas cités faute de visionnage. Parmi eux se trouve :
Mélancholia, J'ai rencontré le diable, La piel que
habito, The tree of life, et bien d'autres...
Darren Aronofsky : Avec une mise en scène autant chorégraphiée que dérangeante, le réalisateur parvient à faire de Black Swan un formidable thriller angoissant. Tel un Tim Burton, Darren Aronofsky impose sa vision du monde de la danse : derrière les paillettes se cache un univers noir, très noir.
Michel Hazanavicius : A l'heure du « tout 3D », un réalisateur a pris le pari de revenir en arrière et tourner un film en noir et blanc muet, The Artist est né. Et quelle claque ! Force est de constater que Michel Hazanavicius a su respecter tous les codes du genre : ouverture de plans en cercle, importance de la lumière, etc. Le réalisateur français a réussi à faire du neuf avec du vieux.
Nicolas Winding Refn :
Dans Drive,
une seule scène suffit a comprendre la force du réalisateur :
l'ascenseur. Le plan bascule de la tendresse à un passage d'une rare
violence en l'espace d'une seconde et sans un seul dialogue. Le
spectateur ne peut rester que bouche bée.
Acteurs :
Acteurs :
Colin Firth : Ce n'est pas tant par son bégaiement que l'acteur impressionne dans Le Discours d'un Roi, mais par les émotions qu'il parvient à susciter. L'angoisse de la maladie plus que la maladie elle-même, les conséquences que cela peut avoir alors que son rôle nécessite de lui qu'il soit fort aux yeux de la nation. Jamais un roi ne nous aura paru si humain.
Michael Fassbender : On a beaucoup parlé de Ryan Gosling mais ne serait-ce pas l'année Fassbender ? L'acteur également à l'affiche de trois films cette année a excellé dans les rôles de personnages torturés, tout en leur apportant une vision différente. Alors que Erik Lehnsherr réagissait par la colère (X-men : le commencement), Brandon (Shame) se complaint dans le mutisme et la luxure. Avec à chaque fois ce regard bleu acier aussi tendre qu'animal.
Joey Starr
: L'enfant terrible du rap s'ouvre les portes du cinéma français
avec son premier grand rôle dans Polisse.
Et c'est un nouveau Joey Starr que l'on découvre : capable de jouer
des rôles durs, avec une sensibilité à fleur de peau, capable de
faire rire comme de faire pleurer (rappelez-vous l'abandon de
l'enfant par sa mère...). Alors ce n'est pas encore l'acteur de
l'année, mais il mérite amplement d'être encouragé en prenant sa
place dans ce podium.
Actrices :
Elle Fanning : Dans le rayon « petite qui deviendra grande » comment ne pas citer Elle Fanning. Aussi bien dans Somewhere que dans Super 8, la jeune actrice a su rivaliser par la justesse de son jeu avec beaucoup d'actrices bien plus âgées. Comme pour nous rappeler une certaine Kirsten Dunst dans Entretien avec un vampire qui a confirmé son talent avec Mélancholia, Elle Fanning est a surveiller de très près.
Natalie Portman :
Fragile, perfectionniste, prude, sensible, schizophrène, Natalie
Portman a su passer par tellement de phases différentes dans Black
Swan que cela aurait pu
à chaque fois être un personnage à part entière. Un rôle
difficile qu'elle a relevé haut la main.
Carey Mulligan : Peu touché par sa prestation dans Drive, c'est dans Shame que je suis resté cloué par la jeune Carey Mulligan. Loin d'être le faire valoir de Michael Fassbender, chaque scène de l'actrice donne toujours lieu a une profonde émotion. Alternant constamment entre femme-fatale et enfant-fragile, on ne peut rester de marbre.
Flop 10 :
L'éleve Ducobu : Elie Semoun en fait des tonnes, les jeunes acteurs récitent leurs textes, l'humour tombe souvent à plat, un scénario banal. Après Lucky Luke et Astérix aux jeux olympiques, encore une adaptation de BD qui sombre.
Hell Driver : Encore un bide pour Nicolas Cage. Bien que second degré, le film tourne en rond, les scènes d'action sont ridicules et les personnages stéréotypés. Quant aux dialogues, ils sont plus proches d'une réunion de bodybuilders que d'un Michel Audiard.
The Tourist : Encore
un remake made in Hollywood. Ici, la mise en scène et le scénario
sont réduit à leurs plus simples expressions, le but étant de
faire ressortir les deux stars. Mais force est de constater qu'une
bonne tête d'affiche ne fait pas un bon film. La curiosité de
l'intrigue laisse vite place à l'ennui et on attend le dénouement
avec impatience pour rentrer chez nous.
On ne choisit pas sa
famille : Scénario mainte et
mainte fois éculé, personnages sans saveur ni originalité. Pour
son premier film, Christian Clavier reste dans la comédie mais
semble avoir oublié de mettre son répertoire au goût du jour. Un
divertissement bon enfant, sans plus.
le flingueur :
N'est pas Charles Bronson qui veut. Jason Statham en fait la délicate
expérience avec ce film d'action où la réflexion n'est pas la
bienvenue. Gardant son personnage de dur à cuire invincible,
l'acteur ne fait pas dans la nouveauté, et on se lasse très vite.
Cowboys et
Envahisseurs : Avec un nom
pareil, il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Ça tombe bien,
car il y avait effectivement pas grand chose. L'idée de base n'était
pourtant pas mauvaise (pourquoi les Aliens arriveraient toujours à
notre époque ?) mais le scénario est aussi bâclé que le jeu des
acteurs, qui ne semblent pas y croire non plus.
The Green Hornet :
Cette adaptation de la série
ressemble plus à une parodie. Les héros comme les méchants se
tournent en dérision et les scènes d'actions abusent d'effets de
vitesse. Une sorte de Kick-Ass
qui aurait oublié
l'inventivité.
Force Speciales : Ce
n'est pas encore cette fois-ci que la France imposera sa marque dans
les films d'actions. Paradoxalement, le film est à la gloire de ces
supers soldats mais les tournent parfois en ridicule (une dizaine de
talibans sans équipement et en sandales poursuivant pendant trois
jours un de ces soldats, ça force le respect...). Les dialogues sont
inutiles et d'un patriotisme exacerbé.
The Green Lantern : La guerre DC Comics / Marvel continuent et pour la première firme seul Batman la sauve encore de la noyade. Ni l'histoire ni Ryan Renolds ne parviennent à convaincre. Mention spéciale à une pseudo-morale de fin qui a su à la fois être inutile et consternante.
The Green Lantern : La guerre DC Comics / Marvel continuent et pour la première firme seul Batman la sauve encore de la noyade. Ni l'histoire ni Ryan Renolds ne parviennent à convaincre. Mention spéciale à une pseudo-morale de fin qui a su à la fois être inutile et consternante.
Conan : Quand
on voit le Conan
de 1982, on se dit que le héros devrait parler plus. Quand on voit
ce nouveau Conan,
on se dit que finalement un barbare muet c'est mieux. Les dialogues
sont affligeants et les combats sont tout sauf naturels. Heureusement
que l'actrice se dénude, elle aura eu le mérite de nous réveiller.
Top 10 (de la dixième
à la première place)
Super 8 : Parfait
hommage à la filmographie de Spielberg, Super 8 nous replonge
dans notre enfance lorsque nous rêvions d'aventure. Rajouter à cela
de jeunes acteurs prometteurs et des effets spéciaux qui en mettent
plein la vue et vous obtenez la recette gagnante.
Scream 4 :
J'entends déjà dire : « il est fou, ce film est nul ».
Pourtant sous ses faux airs de série B, le film est une parfaite
mise en abîme de la crise de créativité que traverse Hollywood.
Les remakes veulent remplacer les originaux, mais c'est chose vaine.
N'hésitant pas à s'auto-parodier ( la scène d'ouverture est
jouissive), Wes Craven réussit une parfaite conclusion à sa saga.
Sucker Punch :
Voilà un film incompris. Certes il y a des jolies filles et des gros
flingues, mais en y réfléchissant l'intrigue n'est pas si anodine
que ça (qui a deviné le dénouement ?). La musique prend une place
importante et les scènes d'actions made in Snyder sont juste
sublimes (n'en déplaisent à tout ceux qui veulent copier le maître
(cf: Les Immortels))
Shame : Un minimum
de dialogue, un maximum de sexe, le film plaît car il dérange. Rien
n'est expliqué sur le passé du personnage, juste la vérité nue :
désormais c'est ce qu'il est. Les acteurs donnent beaucoup
d'eux-mêmes et la mise en scène reste simple mais efficace.
Polisse : Plus
qu'un film, un docu-fiction. Maïwenn montre un visage sans
concession de cette brigade, avec les moments durs, leurs conflits
intérieurs, mais aussi leurs joies. Les cas sont tous aussi
poignants les uns que les autres et Joey Starr est magnifique.
Drive : Une mise
en scène épurée, une musique lancinante, et un Ryan Gosling
détonnant. Difficile de résumer toutes les qualités de Drive
tant le film a fait office d'OVNI cette année. La réalisation
alterne scènes d'action et temps mort dans lesquels on ne s'ennuie
jamais, comme si Drive avait duré « 5 minutes ».
Le Discours d'un Roi :
Le film mise sur son duo d'acteurs, et il a raison. Colin Firth est
parfait autant dans la colère que dans la souffrance, Geoffrey Rush
apporte un humour très British dans une histoire qui ne l'est pas
forcément. Plus qu'un film historique, c'est le récit d'une amitié
peu commune (tiens ça me rappelle un autre film).
The Artist : Voilà
un film à la fois original, malin, et grand public. Retour au noir
et blanc, de la musique au lieu de parole, des intertitres, de la
danse. À coup d'hommage au cinéma muet et aux acteurs de cette
époque, Jean Dujardin et Berenice Bejo forment un duo à la fois
comique et terriblement émouvant.
Intouchables :
Parfois pour faire un grand film, il suffit de peu de chose.
Intouchables est un exemple de simplicité et d'humour.
L'alchimie de Omar Sy et François Cluzet transperce l'écran. On se
laisse emporter dans cette hymne à l'amitié et à la tolérance.
Black Swan : Un
film sur la danse ? Non, Black Swan est tellement plus. Un
film sur la redécouverte de soi, sur une recherche de perfection,
sur l'obsession. Un film sur la jalousie, tantôt sulfureux, tantôt
macabre. La perfection au cinéma est presque impossible, mais
certains s'en rapprochent. Black Swan est l'un d'eux.
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